WEBTV-TCHAD / 2016 03 24 /
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Par notre correspondant au Tchad, Abdoulaye Mandoul :
Pour ce cas de viol qui est devenu une « affaire Zouhoura », il y a eu assez de récupération politicienne. On a instrumentalisé ce cas qui relève de la justice à des fins politiciennes.
UNE AFFAIRE QUI A INDIGNE LE PRESIDENT DEBY …
Il est évident que le viol est un crime puni par le code pénal. Comme tel, ce acte est inadmissible ! C’est pourquoi le président de la république a été l’un des premiers à réagir vigoureusement sur sa Page Facebook. Il a condamné cet acte et il a exprimé tout son soutien à la victime.
La justice qui s’est saisie du dossier à interpellé les présumés auteurs. Ils ont été déférés à la prison de Koro Toro dans le nord du pays en attendant l’ouverture de leur procès. Personne, strictement personne, n’a fait obstruction à la justice dans cette affaire.
RECUPERATION POLITICIENNE
Et comme vous le remarquez, il y a une terrible coïncidence de calendrier entre cet acte et le début des agissements contestataires liés à la Présidentielle tchadienne d’avril 2016 et la contestation d’un nouveau mandat électoral du président de la république. Les détracteurs du pouvoir en place, et les réseaux soutenus par les Occidentaux, ont manipulé les jeunes, les invitant à descendre dans la rue. Et il y a eu effectivement le décès d’un jeune manifestant. Le présumé auteur ayant été mis aux arrêts.
Aujourd’hui force est de constater que les mêmes cercles politiques d’opposition agitent ce cas de viol pour fustiger et stigmatiser le pouvoir. Tout naturellement, les médias partisans sont aussi mis à contribution dans cette campagne de dénigrement et de stigmatisation.
Et une certaine « nouvelle presse africaine », dont on connaît trop bien les moyens de financement occidentaux, a repris l’affaire. Ainsi que certains journaux occidentaux, comme la Libre Belgique (Bruxelles). L’ampleur et la simultanéité de cette campagne révèle un grand chef d’orchestre hors du Tchad …
« IL N’Y AURAIT PAS DE JUSTICE AU TCHAD » ?
Il est trop catégorique et excessif de dire « qu’il n’y a pas de justice au Tchad ». C’est un jugement dénué de tout fondement. C’est assimiler le Tchad à une jungle ou à une république bananière. Ce qui n’est nullement le cas. Les cas de viol dont parle la petite Zouhoura peuvent exister. Ce sont des faits que l’on ne peut nier. Mais tant que les victimes elles mêmes ne dénoncent pas les auteurs, il est difficile à la justice d’agir. Les tribunaux n’ouvrent leurs enquêtes judiciaires que lorsqu’ils sont saisis par les citoyens.
Et c’est effectivement le cas de Zouhoura. Elle a eu l’audace et le courage de dénoncer ses violeurs et la justice s’est saisie systématiquement du dossier. J’estime que c’est un faux procès qui est fait au Tchad. Les viols sont des pratiques qui existent dans notre monde. L’on se souvient certainement des cas d’agressions sexuelles en série durant la fête de fin d’année en Allemagne. Il faut simplement mettre en marche la machine répressive de la justice pour dissuader les auteurs.
Les personnes qui exploitent aujourd’hui le malheur et l’infortune de la petite Zouhoura se trompent de stratagème politique. Le malheur d’une jeune fille ne doit pas constituer un argumentaire de propagande électoraliste !
ABDOULAYE MANDOUL / WEBTV-TCHAD
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