Tchad :
anniversaire de l’assassinat d’Idriss Déby …
Il est 13h15, ce mardi 20 avril 2021, lorsque quinze généraux en treillis sable apparaissent à la télévision tchadienne. Trois hommes sortent du rang. Celui qui s’approche du micro est le général de brigade Azem Bermandoa Agouna, porte-parole de l’armée. Il lit le communiqué annonçant la mort d’Idriss Déby, des suites de blessures reçues au front.
Un an après l’assassinat du président Déby, où en est le Tchad ? Luc Michel, géopoliticien, nous en dit plus à ce sujet.
MORT D’IDRISS DEBY, LE TCHAD DESTABILISE :
La disparition du président tchadien, tué lors d’une offensive d’un mouvement rebelleau nord du pays et alors qu’il venait d’être réélu pour un 7e mandat, affaiblit le Tchad :
L’annonce avait été faite à la télévision d’État mardi 20 avril par le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna : « Le président de la République, chef de l’État, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad. » Selon l’armée tchadienne, Idriss Déby aurait été blessé à mort dans la contre-offensive opposant l’armée au mouvement rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).
« Il était le chef de la principale force armée africaine de la région », le 11 août dernier, il s’était élevé au rang de maréchal du Tchad, lors d’une cérémonie en grande pompe. Une autoconsécration de plus pour ce fils d’éleveur modeste, qui aimait se présenter comme un « guerrier ». Les troupes d’élite tchadiennes, tenaient la frontière avec la Libye, luttant contre les incursions des mouvements rebelles tchadiens et des groupes islamistes qui ont pris leurs quartiers en Libye. Ses hommes contenaient aussi la poussée de Boko Haram, là où les armées camerounaise, nigériane et nigérienne échouent. Il venait, au moment de sa mort, de se faire réélire pour un 7e mandat. « Cette mort à la tête de ses troupes correspond au tempérament d’Idriss Déby, réagit le général Trinquand. En 2008, je l’ai vu prendre les armes contre les rebelles qui ont tenté de le renverser à N’Djamena, ses onze gardes du corps tués autour de lui. »
C’est le fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby, commandant de la garde présidentielle qui, à la tête d’un Conseil militaire de transition (CMT), a pris le pouvoir.
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